Défis historiques


B. Hauchecorne, É. Thomas et D. Justens

De tous temps, une des motivations pour la recherche mathématique fut les batailles intellectuelles par défis. Certains sont restés célèbres.

Des défis mathématiques pour vivre plus largement

Tartaglia était maître d'abaques à Vérone au début du XVIe siècle. Cette activité consistait à enseigner les mathématiques, mais aussi à donner des conseils en expertise dans différents domaines comme la comptabilité et l'architecture, ou encore à opérer des relevés topographiques. Conscientes de sa compétence, de nombreuses personnes s'adressaient à lui pour avoir des réponses à des problèmes mathématiques, soit de manière intéressée, soit tout simplement par curiosité intellectuelle.

 

Certains, très habiles dans l'art du calcul, se complaisaient à le défier et Tartaglia prenait plaisir à répondre à ces sollicitations. Ce genre de défis mathématiques était très en vogue dans ce début de la Renaissance italienne ; leurs règles étaient calquées sur celles des tournois chevaleresques. L'un des protagonistes envoyait plusieurs problèmes à son concurrent ; celui-ci devait y répondre dans un laps de temps déterminé. C'est alors à son tour de proposer des problèmes à son adversaire. Le vainqueur, outre la gloire et le prestige, pouvait faire rémunérer ses cours ou ses conseils à des prix élevés.

 

Lors d'un défi à Bologne, un certain Zuanne de Tonini da Coi propose à Tartaglia des problèmes se ramenant à des équations du troisième degré. À l'époque, la résolution de ... Lire la suite gratuitement


références

La formule secrète. Fabio Toscano, Belin, 2011.