De la médaille Fields au prix Abel : les chercheurs à l'honneur


B. Hauchecorne et A. Vallette

Depuis le début du XXe siècle, une myriade de récompenses ont été instituées pour récompenser les meilleurs chercheurs. Qu'apportent-elles aux mathématiques ? Sont-elles un aiguillon pour la recherche ? Quelle place y trouvent nos compatriotes ?

La récompense suprême pour un scientifique, mais surtout la plus prestigieuse, est aujourd'hui le prix Nobel. Le savant suédois Alfred Nobel (1833-1896), l'inventeur de la dynamite, représenté ci-dessus, avait légué dans son testament trente-deux millions de couronnes (une fortune pour cette époque !) pour distinguer un ou plusieurs savants en physique, en chimie et en médecine. Peut-être pour laisser une bonne image de lui, il avait aussi voulu qu'un prix soit attribué en littérature et à un artisan de la paix dans le monde. Aussi, depuis 1901, les grands hommes de sciences sont mis en valeur par ces récompenses et chaque nation s'enorgueillit chaque fois qu'un des siens en soit le récipiendaire. Un manque cependant apparaît crucial : la plus ancienne discipline scientifique, celle sur laquelle se basent la plupart des autres sciences, est absente de cette distribution. Les légendes les plus vaudevillesques circulent à ce propos. L'une d'entre elles a la peau dure : la femme de Nobel aurait trompé son mari avec le mathématicien suédois Gösta Mittag-Leffler. Seule objection à cette affaire, et de taille : Nobel est resté célibataire ! 

 

La Médaille Fields

Devant ce manque manifeste, le mathématicien canadien John Charles ... Lire la suite gratuitement


références

Dossier « Les médailles Fields ». Tangente 137, 2010.
Dossier « Alexander Grothendieck ». Tangente 162, 2015.