Ces femmes qui crèvent le plafond de verre


Martine Brilleaud

Les femmes sont moins présentes dans les métiers scientifiques, moins présentes dans les postes de direction. Pourtant, certaines dirigent des structures du monde mathématique. Coup de projecteur sur celles qui pilotent des associations, des sociétés savantes, des entreprises...

Dans les pays de l’OCDE, les femmes sont majoritaires dans les métiers à haut niveau de savoir (hormis scientifique), étant même, pour ce qui concerne la jeune génération, plus diplômées que les hommes. On pourrait penser qu’elles sont beaucoup moins visibles dans le monde des mathématiques. Erreur ! Si elles sont certes moins nombreuses, elles occupent souvent les premières loges.


Dans la recherche et l’entreprise

À tout seigneur, tout honneur, commençons par la recherche, et par son nec plus ultra, l’Académie des sciences. Sa section « mathématiques » compte vingt-sept membres dont trois femmes : Alice Guionnet (ENS Lyon, Rhône) en probabilités, Michèle Vergne (Institut mathématique de Jussieu, IMJ, Paris), spécialiste de géométrie et algèbres de Lie, et Claire Voisin, aussi à l’IMJ en géométrie algébrique. Cette dernière est titulaire de la seule chaire de mathématiques au Collège de France tenue par une femme. Parmi ses nombreuses distinctions, Claire Voisin a obtenu la médaille d’or du CNRS en 2016.

Si l’on ajoute la section « sciences mécaniques et informatique », on croisera Laure Saint-Raymond, professeure à l’ENS Lyon, spécialiste des équations aux dérivées partielles appliquées à la mécanique des fluides. En font également partie Yvonne Choquet-Bruhat ... Lire la suite