Des maths au service du fisc


Bertrand Hauchecorne

Des algorithmes sont utilisés pour croiser les données issues de plusieurs sources et évaluer la vraisemblance d'une déclaration fiscale.

Des algorithmes pour détecter les fraudeurs

Sans doute passé inaperçu pour de nombreux contribuables, le Journal officiel a publié un arrêté du 14 novembre 2017 portant sur la création, par la direction générale des Finances publiques, d’un traitement automatisé de lutte contre la fraude dénommé « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes ». Sous ce terme se cachent évidemment la mise en place d’algorithmes détectant des incohérences dans les différentes déclarations des entreprises mais aussi des particuliers. À partir de nombreuses données, l’algorithme calcule la probabilité d’une fraude. Les Big Data sont bien sûr utilisées pour comparer et croiser les données (fiches de paye, revenus déclarés, éléments du mode de vie…). Il reste ensuite à l’administration fiscale d’opérer une vérification précise.
En Grande-Bretagne, le logiciel Connect est très performant ; il s’appuie sur une trentaine de bases de données structurées, mais aussi sur des éléments informels comme… les réseaux sociaux ou les ventes aux enchères. En France, le logiciel de ciblage de la fraude et valorisation des requêtes n’en est qu’à ses débuts. Doit-on le regretter ? Sous prétexte de détecter les fraudeurs, il ne faudrait pas trop empiéter sur la vie privée !

La loi de Benford


Lorsque ... Lire la suite gratuitement