À quoi peut servir l'économie (et l'économiste) ? La réponse semble simple : produire des conseils aux décideurs permettant de réaliser la plus grande satisfaction possible des besoins sur une période et un espace donnés. Le champ d'investigation ainsi ouvert est vaste. Pour l'organiser, deux approches principales ont été retenues.
La première part des comportements des acteurs-types de la vie économique pour en déduire les conditions requises pour atteindre une situation optimale : c'est la microéconomie.
La seconde procède à partir des fonctions économiques (production, répartition des revenus, consommation, épargne, investissement) en vue de saisir les articulations qui les relient, pour en déduire les conditions rendant possible un optimum, par exemple le plein emploi : c'est la macroéconomie.
Contrairement aux sciences « dures » : une multiplicité de « paradigmes »
Si cette distinction permet un classement des phénomènes observés et des types d'étude qui leur sont réservés, elle ne renseigne en rien sur les démarches analytiques suivies par les économistes pour appréhender ces comportements ou ses fonctions.
En effet, confrontée à une réalité complexe, une analyse économique repose sur ce qu'on appelle un « paradigme », c'est-à-dire une structure mentale, consciente ou préconsciente, qui permet à l'économiste de classifier le réel avant d'en entreprendre l'étude. En cela, la démarche des économistes emprunte aux sciences exactes une ...
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