Nous sommes tous constamment amenés à effectuer des choix en fonction de nos préférences. La modélisation de ces dernières constitue une étape décisive en aide à la décision ; elle intéresse de ce fait les sciences humaines, en particulier la sociologie.

Imaginons un individu, le décideur, amené à effectuer des choix concernant plusieurs actions potentielles rassemblées dans un ensemble (fini) A : les éléments de A peuvent être des produits, des personnes, des catégories sociales, des stratégies de marketing…

Le décideur se réfère à un seul critère bien déterminé (par exemple, le prix ou encore la quantité lorsque les actions sont des biens achetés, une qualité physique ou psychologique pour des personnes…). Par rapport à ce critère, et pour tout couple (a, b) de deux éléments de A, il est capable d'émettre un et un seul des jugements suivants :

 

 

Conformément à l'intuition, on admet généralement que M est transitive (si a est meilleur que b et b meilleur que c, alors a est meilleur que c), I est réflexive (a est équivalent à a) et symétrique (si a est équivalent à b, alors b est équivalent à a), N est symétrique. En outre, les trois paires formées par deux des ensembles M, I et N sont deux à deux disjointes. Modulo d'autres hypothèses techniques, le triplet (M, I, N) définit alors une structure de préférence sur A. La réunion des seules relations M et I permet de définir une relation de préférence.

 

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références

Une bibliographie complète de l'aide à la décision multicritère a été tenue à jour jusqu'en 2009 sur le site du Lamsade.