Les usages croissants de la photogrammétrie


Daniel Justens

La photogrammétrie reprend l'ensemble des techniques utilisant la parallaxe et permettant d'obtenir des modélisations numériques d'objets en trois dimensions à partir d'images prises selon des points de vue différents.

Cette technique nécessite le recours à des logiciels effectuant la reconnaissance automatique des points dits homologues. La corrélation entre les images prises s’établit à partir de la reconnaissance automatique des pixels correspondants dans une zone bien définie de chaque image. Un ordinateur peut alors procéder à une lecture stéréoscopique (voir article « La télévision 3D : la télé de demain ? ») des objets ou des lieux. Plus on disposera de points de vue différents, meilleure sera la représentation 3D qui en découlera.

L’outil est utilisé dans bien des domaines, notamment à partir de photos aériennes, rendues aisées aujourd’hui par l’utilisation systématique de drones.

Il est également devenu incontournable en archéologie, permettant de fixer et d’enregistrer l’état d’un site avant et en cours de fouille, et livrant ainsi des informations utilisables longtemps après, ouvrant la voie à de véritables « fouilles virtuelles ». La technique permet également l’étude de sites immergés, dévoilant alors des artefacts enfouis sous des sédiments de manière quasi systématique alors que l’exploration par des plongeurs comporte toujours une part de hasard.