Détection de l'empreinte profonde par imagerie 3D


Marc Leconte

Qui n'a pas vu, dans des films d'action, un personnage passer un sas biométrique avec un doigt coupé ? Avec la détection de l'empreinte profonde, cela n'est plus possible !

L’une des modalités biométriques très largement répandues est l’empreinte digitale. Le fonctionnement des capteurs repose sur l’acquisition d’images d’intensité? en deux dimensions (2D) de la surface du doigt. Les points discriminants (ou minuties) extraits sont exploités pour réaliser l’authentification des personnes par comparaison avec ceux enregistrés lors de la phase d’enrôlement.

De nombreux problèmes subsistent pourtant. Ils concernent notamment la forte variabilité de la qualité des images produites par un capteur standard, elle-même induite par les conditions d’acquisition difficilement maîtrisables : taux d’humidité trop élevé ou trop faible, présence de saletés sur le capteur ou sur le doigt, dégradation de l’état de surface du doigt (cicatrices, effacement volontaire…), mauvais niveau de pression exercé par l’utilisateur… Cela limite les performances du lecteur et la fiabilité de l’authentification. De nouveaux capteurs ont donc été développés, qui permettent de représenter le doigt en volume. Les informations, bien plus riches que celles classiquement acquises sur un doigt, permettent son analyse dans son épaisseur et autorisent alors de segmenter la plupart des matériels biologiques. Le spectrogramme consiste en l’enregistrement du signal interférométrique obtenu après recombinaison de la lumière rétrodiffusée par le tissu situé sous la sonde avec celui d’un signal de référence.