Pour se repérer loin du rivage et atteindre l’île de Terre-Neuve pour y pêcher la morue, les terre-neuvas du XVIe siècle n’avaient que peu d’instruments : un compas, sorte de boussole améliorée pour garder le cap, une horloge, ou plutôt un simple sablier pour mesurer le temps, paramètre utile dans le calcul des longitudes, et une corde lestée (le loch), qu’on laissait filer le long du navire pour mesurer sa vitesse. Une chose est sûre : en pleine mer, à l’époque, on ne pouvait faire confiance qu’aux astres pour se repérer et tracer sa route.
Mesurer avec précision la hauteur d’un astre sur l’horizon est donc très vite devenu un défi qu’on a d’abord réalisé, sur mer comme sur terre, avec des instruments assez primitifs comme le bâton de Jacob, l’astrolabe et le quadrant (voir article « Comment ne pas perdre le Nord »).
Un sextant.
Mesurer la hauteur des astres
C’est au début du XVIIIe siècle, vers 1730, qu’est arrivé un instrument révolutionnaire pour l’époque, le sextant. Cet objet a été conçu de manière indépendante à la fois par le mathématicien et astronome britannique John Hadley (1682–1744) et par l’inventeur américain Thomas Godfrey (1704–1749). Il ...
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