Les grands courants mathématiques

E. Thomas



La mathématique : les lieux et les temps

Collectif
CNRS
2009
845 pages
89 €

 Que ce soit à travers les temps (Antiquité, Lumières, Renaissance, après-Seconde Guerre mondiale…) ou les lieux (Chine, Japon, Europe, États-Unis, Paris…), des courants de pensée se créent. Et parfois de célèbres écoles de recherche mathématique se distinguent. C’est à elles que cet ouvrage rend hommage en vingt-six chapitres, écrits par autant de spécialistes reconnus. Quelle est la part de l’individu dans ces écoles ? Quelle est l’influence de l’environnement culturel ? Les réponses varient selon les lieux et les temps. Kim Plofker évoque le statut des mathématiques dans l’Inde ancienne et médiévale. Umberto Botazzini relate l’émergence et le développement de l’école de géométrie algébrique italienne entre 1858 et 1914. Ahmed Djebbar résume les mathématiques arabes entre le VIIIe et le XIIe siècle. Marcia Ascher s’interroge sur les quipus de l’Amérique précolombienne. Karine Chemla revient sur la nature de l’activité mathématique dans la Chine traditionnelle. De même, Cambridge et Newton, Oxford et ses géomètres, Paris et Bourbaki, Saint-Pétersbourg et Euler, Göttingen et Hilbert, Los Alamos et von Neumann… tous ces acteurs sont présents. Il manque pourtant l’école hongroise (pas un mot sur Erdös !). Un petit reproche : certains chapitres ne sont en fait que des traductions (pas toujours heureuses ni actualisées) d’articles académiques à destination de chercheurs. Bien qu’adaptés pour un public plus large, ils s’adressent toujours à des lecteurs extrêmement motivés.



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