L'Analogie
Douglas Hofstadter et Emmanuel Sander
Odile Jacob
2013
688 pages
31.9 €
C’est une nouvelle théorie de la pensée que véhicule le dernier ouvrage de Hofstadter, écrit à quatre mains avec son compère français, Emmanuel Sander, professeur de psychologie : il n’y a pas de pensée sans analogies et concepts.
Le prologue traite de propos généraux sur les mécanismes d’acquisition des connaissances, sur la langue, la traduction, et présente les mécanismes cognitifs qui régissent notre créativité, voire nos réactions ou le choix des mots dans des situations quotidiennes parfois banales. L’étude complète sera déclinée en huit chapitres : l’évocation des mots (comment ils viennent à l’esprit, de la logique enfantine à la métaphore créative), l’évocation des expressions (relations entre catégories et mots, qu’est-ce-que l’intelligence ?), le vaste océan des analogies invisibles (analogie ou catégorisation : deux faces d’une même pièce ?), l’abstraction et les métaphores, les analogies qui nous manipulent (amalgame dans les discours, les erreurs et leurs causes), les analogies que nous manipulons (la caricature, les défis de la traduction), les analogies naïves (dans l’apprentissage des sciences, le rôle du vocabulaire) et enfin les analogies qui ont fait avancer la science (avec soixante-cinq pages éclairantes sur le rôle de l’analogie dans le génie créatif et précurseur d’Einstein).
Les auteurs abordent tous les sujets avec un langage non technique en s’appuyant sur un grand nombre d’exemples ou anecdotes (parfois trop), très souvent autobiographiques. Ils rendent ainsi leur travail accessible à un large public qui reconnaîtra, pratiquement à chaque page, une situation vécue ou que… par analogie il assimilera comme telle.
