Les oulipiens, professionnels des exercices de style, se sont amusés à épuiser tout ce qui peut être relié aux mathématiques dans la toponymie de Paris : patronymes (d’Abel à Yvon-Villarceau) et notions (d’amphithéâtre à zone). Les rues de Paris donnent lieu à une profusion de détournements et contraintes littéraires. Raymond Queneau, fondateur de l’Ouvroir de littérature potentielle (Oulipo), est présent par ses textes et par un long portrait signé Étienne Lécroart.
La version française s’arrête à la page 143 : retournant le livre, nous avons 143 pages parfaitement symétriques en anglais. Ian Monk a fourni seize des textes de la version française, et a traduit l’intégralité du livre en anglais, en respectant toutes les contraintes littéraires imposées. Une gageure !
L’ouvrage réjouira les admirateurs de créativité et de virtuosité du langage. La traduction est-elle due à une volonté de l’Oulipo de s’implanter dans le monde anglophone ? Si oui, un London-Maths serait peut-être pertinent…