Trois-quarts de siècle après sa publication, cette n-ième réédition du classique de Rózsa Péter (1905–1977) conserve toute sa puissance pédagogique. Pionnière de la récursivité, l’auteure délaissa un temps les mathématiques pour la poésie. Elle a ambition de nous faire faire, selon le sous-titre français, un voyage à travers les mathématiques, de l’école primaire aux marches de l’université. Ce texte, « ni primaire, ni superficiel » (dixit Cédric Villani, dans sa préface), est sans prétention mais d’une constante rigueur. Trois parties nous font d’abord appréhender les opérations élémentaires jusqu’aux équations des premier et second degrés (« L’apprenti sorcier »), puis jouer avec ces outils pour découvrir la beauté de l’abstraction et les paradoxes liés à l’infini (« La forme créatrice »), avant d’oser se confronter à la logique et aux fondements des mathématiques (« Autocritique de la raison pure »). L’ouvrage s’adresse à des non-spécialistes et a pour but « d’offrir à des esprits curieux une vue d’ensemble de notre discipline ». Incontournable !
