Mandrake ne peut pas mourir
Daniel Contel
Editions Cairn
2017
340 pages
13.5 €
Le physicien, inventeur et ingénieur Nikola Tesla (1856–1943) a joué un rôle fondateur dans le déve-loppement du courant alternatif pour le transport de l’électricité. Scientifique excentrique, on lui prête maintes lubies (il aurait même inspiré les créateurs du personnage de Mandrake le Magicien), qui alimentent sa légende de personnage de roman.
C’est précisément à un polar d’une rare intelligence, mêlant histoire des sciences et crise énergétique, que Daniel Contel nous convie.
Sur la fin de sa vie, l’auteur imagine que Tesla a rédigé un manuscrit atypique. Moins farfelu qu’à son accoutumée, solide, académique et rigoureux sur le plan mathématique, il laisse entrevoir la possibilité, iconoclaste, de créer de l’énergie en quantité à partir d’un « Ether », omniprésent dans la nature, constitué de minuscules tourbillons. Convaincu, de par son vécu de scientifique incompris et jamais pris au sérieux, que le monde n’est pas prêt à recevoir sa théorie, Tesla cache son texte. Aujourd’hui, le manuscrit refait surface, mais un consortium de poids lourds de l’énergie est déterminé à ce que personne ne mette la main dessus. Si le dénouement ne nous convainc guère, le scénario est habile et n’occulte pas la science.