Le carnet de la mathematicienne.
Michelle Richmond
Buchet-Chastel
2012
420 pages
24 €
Lila Enderlin, une jeune mathématicienne aussi obstinée que réservée, travaille sur la conjecture de Goldbach avec son collègue et mentor, Peter McConnell. Au moment où leurs recherches semblent progresser sur ce problème qui résiste à tous les assauts depuis 1742 et qui avance que tout entier pair supérieur à 4 est somme de deux nombres premiers, Lila est retrouvée morte. Peter, soupçonné de l’avoir éliminée, s’enfuit au Nicaragua. Et s’ils avaient été sur le point de démontrer cet énoncé mythique, et que Peter avait voulu garder la démonstration pour lui ? Vingt années plus tard, le carnet dans laquelle Lila consignait ses recherches est retrouvé par sa sœur Ellie, qui poursuit sa quête de vérité.
Ainsi résumé, on a l’impression d’un énième mauvais polar scientifique, avec son déferlement de violence gratuite et son cortège de chercheurs mesquins. Cette fois, il n’en est rien : l’histoire est haletante et documentée. La culture mathématique n’est pas glissée sous le tapis, elle fait partie intégrante de l’enquête, sous la forme d’innombrables anecdotes ou d’éléments historiques pertinents. Un roman dans l’univers de la théorie des nombres à mettre entre toutes les mains.