Les éditions d’Avallon republient le premier roman de Béatrice Hammer (paru en 1994 sous le titre La princesse japonaise). Roman initiatique écrit à la manière d’un journal intime, Kivousavé nous transporte dans le quotidien d’une jeune fille en rupture avec sa famille. Journal d’une quête, le récit commence lorsque la narratrice, à qui on a fait croire au décès de sa mère, apprend qu’elle est bien vivante. Coincée entre son père et sa grand-mère, dans une atmosphère étouffante et conflictuelle, la jeune fille se réfugie dans les maths pour lesquelles elle se révèle assez douée. Soutenue par son enseignant, elle explore ce nouvel univers qui lui permet de prendre confiance. En parallèle, la recherche de ses origines et de l’identité de cette mère fantasmée, dont elle entend parler en écoutant les conversations des adultes (« Qui vous savez », devenue Kivousavé pour l’enfant) finit par lui faire découvrir… une mathématicienne. L’histoire se déroule sur dix ans – de l’entrée au collège aux études supérieures – et prend fin à la résolution de l’énigme.