Quand l'Europe s'approprie les mathématiques arabes


Norbert Verdier

Passionné de mathématiques et d'histoire, Marc Moyon s'intéresse à la circulation des savoirs et des pratiques scientifiques de l'Antiquité greco-latine et des pays d'islam vers l'Europe. Fin traducteur de textes mathématiques, il nous livre son expérience.

Tangente : Pouvez-vous nous décrire succinctement votre parcours ?

Marc Moyon.

Marc Moyon : Passionné depuis le lycée par l’histoire, l’espagnol et les mathématiques, j’ai longtemps hésité dans mes choix d’orientation. J’ai finalement choisi de poursuivre une formation en mathématiques jusqu’à l’obtention de ma maîtrise à l’université de Nantes (Loire-Atlantique), tout en continuant à me passionner pour l’histoire.

J’ai d’abord été enseignant de mathématiques au collège et au lycée. Très vite, je me suis investi dans le réseau des IREM (instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques) pour trouver des réponses à mes questions liées à l’enseignement, à la pédagogie ou à la didactique des mathématiques. J’y ai découvert de nombreux collègues, et notamment Ahmed Djebbar – spécialiste international des mathématiques des pays d’islam –, lors d’une conférence pour les enseignants de mathématiques. Une rencontre décisive tant scientifique qu’humaine ! Elle m’a conduit à m’inscrire, cinq ans après avoir quitté les amphis de l’université, dans une formation en histoire et philosophie des sciences à l’université de Lille (Nord) : un DEA [aujourd’hui « master recherche »] puis une thèse de doctorat. J’ai appris la langue arabe et je me suis formé aux méthodologies de la recherche en histoire des mathématiques. J’ai exploré les bibliothèques et j’ai ... Lire la suite


références

Dossier « Mathématiques arabes ». Tangente 139, 2010.

Pour en savoir plus sur les travaux de Marc Moyon, voir

https://www.unilim.fr/pages_perso/marc.moyon