Après que Terquem, qui écrit en 1848 dans les Nouvelles annales de mathématiques, ait terminé de rapporter le contenu du mémoire, il annonce carrément ceci : « Pour faire diversion, nous terminerons ce long exposé par quelques observations philologiques, qui, nous en convenons, n’ont pas le moindre rapport avec le sujet. » Et de se lancer dans de savantes considérations sur le sens d’un mot hébreu qui se rencontre dans la Bible ! Pour finir par un bref retour à son sujet initial, il conclut finalement par « le début d’un psaume à l’usage des géomètres : Beatus mathematicus qui procul libris nihil legit ; omnia inveniet », ce que l’on peut traduire approximativement par : « Bienheureux le mathématicien qui ne s’éloigne pas de ses livres, il trouvera tout. »
Les mathématiques pour tout savoir ?
On ignore si Cauchy, lui-même très croyant, a lu le psaume proposé par Terquem dans le compte rendu de son mémoire. On peut toutefois penser qu’il y aurait porté un regard pour le moins critique. L’introduction de son Cours d’analyse de 1821 propose en effet le détour que voici : « ce serait une erreur grave de penser qu’on ne trouve la certitude que dans les démonstrations géométriques, ou dans ...
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