Martin Gardner a beaucoup écrit sur la science et sa validité. C’est ainsi qu’il est reconnu comme l’un des fondateurs du scepticisme moderne, une philosophie des sciences importante à mettre en avant à l’heure de la post-vérité.

«  Le scepticisme moderne est un mouvement fondé sur la science et cela a commencé avec le classique de Martin Gardner [...] : Fads and Fallacies in the Name of Science*. » Cette citation est de Michael Shermer, fondateur et président de The Skeptics Society, rédacteur en chef du magazine Skeptic et auteur d’une rubrique sceptique régulière dans Scientific American. Un tel hommage à Gardner est aujourd’hui très largement partagé, et la petite histoire de ce livre fondateur mérite d’être rappelée.

*Les magiciens démasqués, Presses de la Cité, 1966.

 

Au nom de la science

« Mon premier écrit sur la pseudo-science, rappelle Gardner, est un article intitulé The Hermit Scientist, qui est paru dans la Antioch Review (Hiver 1950-51). Un ami […] m’a persuadé de le transformer en livre. J’ai passé de nombreux mois à la bibliothèque publique de New York à faire des recherches sur les scientifiques déjantés. Le résultat a été un volume à couverture rigide intitulé In the Name of Science, publié par l’éditeur Putnam en 1952. Les ventes ont été médiocres et le livre a rapidement été mis de côté. Feu Hayward Cirker, le fondateur et président de Dover, a repris le livre et l’a republié en livre de poche, mais sous le ... Lire la suite

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