Le juriste, mathématicien, géomètre et physicien Claude Mydorge (1585–1647) eut la chance de naître dans une famille aisée : son père, Jean, était conseiller au parlement et juge à la Grande Chambre, et sa mère était une Lamoignon, l’une des plus riches familles de France. Leur fils Claude se vit donc rapidement attribuer une fonction de conseiller au Châtelet. Mais, plutôt que de devenir parlementaire, il préféra acquérir la charge de trésorier de la « généralité d’Amiens », couvrant l’actuelle Picardie. Une généralité consistait alors en une unité administrative placée sous le pouvoir d’un collecteur général (d’où l’appellation de « généralité ») auquel, depuis 1577, on avait adjoint un trésorier dont la charge, surtout honorifique, était loin d’être prenante. Claude Mydorge put ainsi consacrer, comme il le souhaitait, le plus clair de son temps à l’étude des sciences.
Un acronyme mystérieux
Mydorge se mit sans tarder à l’étude de la géométrie et de la physique, s’intéressant particulièrement à l’optique, dont il retira toute une série de résultats sur les sections coniques. Ces travaux sont repris dans son ouvrage Prodromi catoptricorum et dioptricorum sive Conicorum operis ad abdita radii reflexi et refracti mysteria praevii et facem praeferentis, datant de 1631, dont le titre fait ...
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