Rencontres entre l'art et les mathématiques


Denise Demaret-Pranville

L'art numérique est protéiforme ; il surprend par les territoires originaux qu'il explore. On le retrouve en 2D, en 3D, statique ou en mouvement, passif ou interactif. Il se situe au carrefour entre l'art et la technologie. Comment les artistes sont-ils passés d'un concept mathématique à la création d'une œuvre d'art ?

La technologie et les mathématiques peuvent être au service de la création artistique. L’art numérique en est la preuve. Protéiforme, il est parfois simplement outil pour l’artiste, et parfois il nous surprend par les territoires inédits qu’il explore. Comme il se situe au carrefour entre l’art et la technologie, il est nécessaire de faire la distinction entre la simple illustration d’un concept mathématique et la création d’une œuvre d’art.

Le programme informatique à l’origine d’une œuvre peut parfois être considéré comme faisant partie de l’œuvre qu’il génère. Dans l’art génératif, l’artiste numérique abandonne une partie de ses initiatives au profit du programme créé. Né à Paris en 1938, l’artiste et critique d’art numérique Pierre Berger nous montre ainsi les possibilités de programmer une machine capable de créer une œuvre picturale, sans chercher à reproduire des œuvres connues, avec son « intelligence artificielle » Roxame. Tout le débat est de savoir quelle est la différence entre une œuvre humaine et une œuvre créée par un robot : les enjeux sont à tous points de vue considérables !

 

 

Pierre Berger en 2019.

 

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références

L'art Génératif. Pierre Berger et Alain Lioret, L'Harmattan, 2012.

Comment la technologie vient au monde de l'art. Edmond Couchot et Norbert Hillaire, Flammarion, 2003.