Pierre de Fermat n’a pratiquement rien publié de son vivant. C’est son fils aîné, Samuel, qui rassembla et publia l’œuvre de son père. Pierre de Fermat, de fait, en parallèle de sa vie professionnelle, riche et prenante, de conseiller au parlement de Toulouse, était un érudit, qui s’intéressait à tout, dans le monde littéraire et scientifique. Il soulignait souvent qu’il n’avait que peu de temps à réserver aux sciences, et qu’il le regrettait. Et si parfois on le surnomme le « prince des amateurs », c’est son génie mathématique qui est resté dans l’histoire.
Portrait de Pierre de Fermat (vers 1601‒1665)
dans la Grande Salle des séances de l’Institut de France.
Commentaires marginaux
En 1621, le mathématicien Claude Gaspard Bachet de Méziriac (1581‒1638) avait produit une version gréco-latine commentée des Arithmétiques de Diophante, du moins des quatre livres connus au XVIIe siècle. C’est essentiellement sur ce livre que Fermat développa ses recherches en théorie des nombres, en notes dans la marge. L’histoire est devenue légende. L’édition annotée sera publiée en 1671 par son fils Samuel. Ces notes sont prolongées par sa correspondance, en particulier avec le mathématicien Pierre de Carcavi (vers 1600‒1684).
La note devenue la plus célèbre ...
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