L’écriture mathématique d’Italo Calvino


Antoine Houlou-Garcia

Très lu dans les écoles et universités italiennes, Italo Calvino est un auteur de premier plan pour la qualité littéraire de ses œuvres. C’est également un grand amoureux des mathématiques qui n’a pas hésité à les convoquer dans ses textes, notamment pour les structurer en bon Oulipien qu’il était.

« Indications biographiques : je suis encore un de ceux qui croient […] que d’un auteur ne comptent que les œuvres. (Quand elles comptent, naturellement.) C’est pourquoi les indications biographiques, je n’en donne pas, ou je les donne fausses, et quoi qu’il en soit je fais en sorte de les modifier d’une fois sur l’autre. » (Lettre à Germana Pescio Bottino, 9 juin 1964)

Voilà ce qu’écrivait Italo Calvino à sa biographe. Ne prenons donc que quelques éléments factuels pour introduire les œuvres de l’auteur dont il sera question ici. Né en 1923, Calvino est issu d’une famille de scientifiques : sa mère est la première femme en Italie à obtenir une chaire universitaire en biologie, son père est agronome, son petit frère sera géologue et Italo lui-même a commencé des études d’agronomie, néanmoins bien vite délaissées pour se consacrer au journalisme et à l’écriture. Alors qu’il jouit déjà d’une grande notoriété, il déménage à Paris avec son épouse et leur fille en 1967 et y reste jusqu’en 1980. C’est l’occasion de fréquenter Raymond Queneau, dont il traduit Les fleurs bleues en italien, ainsi que l’OuLiPo, dont il devient membre en 1974. Les jeux combinatoires l’intéressent tout autant que l’écriture labyrinthique de Jorge Luis Borges le ... Lire la suite gratuitement


références



Le chevalier inexistant. Italo Calvino, Seuil, 2001.


Les villes invisibles. Italo Calvino, Seuil, 1996.
Si par une nuit d’hiver un voyageur. Italo Calvino, Seuil, 1981.


Comment j’ai écrit un de mes livres. Italo Calvino, La Bibliothèque Oulipienne, vol. 2, Ramsay, 1987.