Approximer la trajectoire des astres


Jean-Jacques Dupas

Le mot planète vient d’un mot grec signifiant « astre errant ». On comprend, à travers cette étymologie, que le mouvement des planètes, parmi lesquelles les Grecs rangeaient la Lune et le Soleil, n’est pas facile à définir et semble échapper à toute logique.

 

Les Babyloniens et les Égyptiens possédaient des modèles arithmétiques qui permettaient assez bien de décrire et de prédire les mouvements des astres dans le ciel. Les Grecs ont eu besoin d’introduire des modèles géométriques pour des raisons esthétiques et philosophiques. Eudoxe de Cnide est célèbre pour son modèle de sphères concentriques dont le centre est la Terre. Polémarque de Cyzique, un disciple d’Eudoxe, avait déjà réalisé que la taille apparente du Soleil et de la Lune était variable. Autolycos de Pitane a souligné qu’aucune modification au sein du système des sphères concentriques ne permettrait de modifier la distance des planètes à la Terre, puisque toutes les sphères possédaient le même centre. L’alternative aux sphères dans les sphères était les sphères sur les sphères. 

Mais deux autres méthodes géométriques équivalentes pouvaient représenter les mouvements des planètes. Il s’agissait des cercles excentriques, c’est-à-dire de cercles dont le centre ne coïncide pas nécessairement avec la Terre. L’autre se faisait au moyen de cercles concentriques entourant la Terre, les cercles déférents, et portant d’autres cercles : les épicycles. Le mouvement sur les différents cercles étant un mouvement de rotation uniforme.

 

Les épicycles

Dans le modèle des épicycles, attribué à ... Lire la suite gratuitement