La tradition géométrique

La géométrie arabo-musulmane se fonde sur les traités grecs pour mieux les approfondir. C’est le cas des traités d’Euclide, dont certains ont été perdus dans l’original grec, mais qu’on parvient à reconstruire grâce aux commentateurs de langue arabe qui, de plus, nous offrent des travaux originaux comme des démonstrations très habiles du théorème de Pythagore. C’est également le cas concernant l’astronomie, longtemps considérée comme une science foncièrement géométrique. Plus étonnamment, cet approfondissement géométrique se retrouve aussi en algèbre où il est utilisé pour élaborer des méthodes générales de résolution.
Ainsi, la géométrie s’inscrit-elle dans une tradition que les savants des pays d’Islam prolongent et affinent considérablement.

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Des résolutions plus ou moins géométriques des équations du second degré existent depuis l’époque babylonienne. On en trouve également chez les auteurs grecs. Mais al-Khwarizm est le premier à en exposer une méthode claire et généralisable.


Grâce au recul que lui confère sa grande maîtrise des connaissances astronomiques et mathématiques de son temps, al-Brun parvient à rendre compréhensible la méthode très complexe de calcul des distances entre les planètes élaborée au ii e siècle par Ptolémée, un pas décisif vers l’astronomie moderne.


Divers textes d’Euclide ont été perdus, notamment un traité sur la division des figures planes. Heureusement, les abondants commentaires et prolongements des mathématiciens arabes ont permis d’enquêter sur ce manuscrit disparu.


En bref : Thābit et le théorème de Pythagore

Antoine Houlou-Garcia

Dans Sur la preuve attribuée à Socrate au sujet du carré et de sa diagonale, Thābit ibn Qurra s’intéresse au découpage des carrés à partir du célèbre exemple issu du Ménon de Platon. C’est pour lui l’occasion de proposer deux démonstrations du théorème de Pythagore et de le ...



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